![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Elizabeth C. Monk (1898-1980)
Première femme avocate au Québec
Elizabeth C. Monk en 1919 |
Au Québec, les femmes ont dû mener une longue bataille avant d'être admises au Barreau. Le début de l'ère chrétienne avait amener une division des rôles qui restreignait les femmes dans des fonctions domestiques et familiales. Jadis, le système d'éducation était contrôlé par le clergé qui empêchait aux femmes de poursuivre des études et donc de leur limité l'accès aux emploi spécialisé. Voyant les familles bourgeoises envoyer leurs filles étudier aux États-Unis, les curés ont eu peur que les familles subissent une influence protestante et anglosaxonne et ont alors décidé d'ouvrir graduellement les institutions d'enseignement aux jeunes filles, leur permettant d'entrer dans les activités professionnelles. Ce fut la carrière de sténographe judiciaire qui permit aux femmes de s'initier au travail juridique.
En 1915, Madame Annie Macdonald Langstaff qui était séparé de biens avec son époux fait ses études de droit à l'Université McGill et elle fut la 1ère diplômée. Lorsqu'elle demanda au Barreau du Québec de passer les examens, ceux-ci la refusèrent parce qu'elle était une femme. Aidé de son employeur, lui-même avocat, Mme Langstaff débute un long processus judicaire pour ce faire admettre au Barreau, mais malheureusement elle n'y parviendra pas, on lui dira qu'il faut changer la législation. Ce n'est que bien plus tard, le 29 avril 1941 qu'une loi permis enfin aux femmes de pratiquer le droit.
En janvier 1942, deux femmes réussissent les examens, la première Suzanne Raymond Filion qui donna sa démission sans jamais pratiquer et Elizabeth Carmicheal Monk.
Cette dernière est née le 4 août 1898 de Alfred Monk, avocat, et Mary Elizabeth Monk. Elle a étudier au High School for Girls à Montréal, le Radcliffe College et au Somerville College de l'Université McGill où elle mérita une médaille d'or du gouverneur général. Elle fut admise au Barreau de la Nouvelle-Écosse en 1934. Elle fut attaché au bureau de l'Honorable J.-L. Perron où elle s'occupait d'études de titres et d'incorporation de compagnies.
Elizabeth C. Monk à Oxford dans un département indépendant pour filles |
Plus tard, elle fut associée aux firmes de Arthur Vallée, de Jean Létourneau et de Tremblay, Monk et Forget. En plus de sa carrière professionnelle, elle fut conseillère municipale de Montréal, représentant la Montreal Citizen Committee, présidente de la Quebec National Federation of University Women et de la Canadian Federation of University Women.
Elle mourut à Montréal le 26 décembre 1980, à l'âge de 82 ans. À titre posthume, en 1991 Elizabeth Carmicheal Monk à été récipiendaire du Mérite du Barreau.
|
|
Home